Un traitement de demain : la TMS pratiquée au sein de l’unité de recherches cliniques de Ville-Evrard expliquée par les Drs Sidhoumi et Januel. Reportage.
Créée en février 2000 à Neuilly-sur-Marne, de l’établissement public de santé de Ville-Evrard met en place les traitements de demain. Objectif: trouver de nouvelles voies thérapeutiques pour les patients de l’établissement, mais aussi d’autres hôpitaux de la région parisienne. L’une des thérapies les plus étudiées dans l’unité, c’est la TMS : la stimulation magnétique transcrânienne.
Donc le cortex moteur se trouverait grossièrement donc à la mi-distance entre les deux points.
La séance commence par la prise de repères anatomiques sur la tête du patient, d’abord à la main puis grâce à plusieurs capteurs infrarouges. La zone à traiter est ainsi localisée avec plus de précision. Elle apparaît ensuite sur une reproduction en 3D du cerveau du patient.
On choisit notre profil en fonction du côté qu’on veut stimuler – là en l’occurrence donc c’est le profil gauche.
Il y a des études qui ont montré, par exemple dans la dépression qu’il y avait une hypo fonctionnalité à gauche, donc nous on essaye de stimuler un petit peu cette zone, et en fait pour qu’il y ait une augmentation de la sécrétion des neuro-médiateurs qui sont impliqués dans cette pathologie.
Comment cette zone du cerveau est-elle stimulée ? Et bien grâce à cette sonde bleue : elle contient une bobine de cuivre qui délivre un champ magnétique. Le traitement est indolore.
La séance dure de 10 à 20 minutes selon la pathologie à traiter. La TMS sert essentiellement à soigner la dépression et les hallucinations acoustico-verbales chez les patients schizophrènes.
Autre traitement étudié à l’unité de recherches, la TDCS : le principe est le même que pour la TMS, mais cette fois c’est directement un courant électrique de faible intensité qui va stimuler la zone à traiter grâce à des électrodes.
C’est une technique qui est très, très ancienne, donc elle était utilisée dans les années 60 et après elle a été délaissée au profit des médicaments, et depuis les années 2000 donc il y a un grand regain d’intérêt, et donc elle commence à être réutilisée dans pas mal de protocoles.
L’unité de recherches participe également à des colloques et séminaires, et publie ses travaux dans des revues spécialisées. Son intérêt est reconnu aux niveaux national et international.
La vocation de l’unité de recherches c’est aider et participer au progrès. Et puis je pense qu’on a réussi notre challenge, c’est-à-dire à la fois de faire toujours des travaux de recherche qui ont une implication thérapeutique pour nos patients. Voilà, ne jamais décoller de la clinique.
D’autres études sont en cours, notamment pour traiter la douleur chez les patients schizophrènes, les TOC, ou encore les addictions comme le tabac. Depuis 7 ans, plus de 1 600 patients ont pu bénéficier de ces méthodes innovantes.
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Centre de psychothérapie (Saint-Denis)