Une formation continue pour mieux comprendre les patients du 93 issus de cultures différentes : Chabha Vernotte, la responsable formation, explique.
Nous sommes dans un département qui est le département de la Seine-Saint-Denis. Avec une particularité par rapport à d’autres départements, c’est que nous avons une population riche en inter culturalité. Ces échanges interculturels, ces rencontres je dirais, au-delà des échanges, ces rencontres culturelles se font aussi bien au niveau de la société au niveau de l’immeuble, du quartier, de la ville, du travail, mais bien sûr au niveau de l’hôpital. Donc nous accueillons des patients issus de différentes cultures, et il est important, pour pouvoir assurer une prise en charge globale du patient et aussi avec son entourage, qu’on puisse donner aux soignants, aux personnels donc qui travaillent à l’hôpital, les codes nécessaires pour comprendre les modes de vie de ces populations, les modes de vie de ces patients, et pouvoir leur apporter une aide ou un soin adapté et en cohérence avec leurs croyances et leur conception, notamment, de la maladie.
Les cultures concernées
Les cultures africaines, les cultures maghrébines, les cultures asiatiques, les cultures du Proche et du Moyen-Orient, et assez récemment les pays d’Europe centrale. Une spécificité aussi : nous abordons depuis 4 ou 5 ans, une formation qui s’appelle « géopolitique et santé mentale ». Il ne s’agit pas de porter un jugement sur la politique d’un pays, mais de voir en quoi des évènements peuvent avoir une influence sur la santé mentale – l’équilibre, je ne vais même pas parler de santé, je vais parler d’équilibre mental des patients que nous prendrons en charge au niveau donc de la psychiatrie.
Les formateurs
Ils ont été choisis en fonction donc d’un marché public. Selon des critères que nous établissons au niveau du service de la formation continue. Ce sont des personnes qui ont soit des formations journalistiques, ou des formations économiques beaucoup, on en a qui ont des formations de bases économiques et qui ont développé après donc l’enseignement vis-à-vis des cultures, ou on en a une aussi qui a une formation au niveau de l’anthropologie, une formatrice qui a une formation au niveau de l’anthropologie.
Le public concerné
La particularité de ces actions de formation, c’est qu’elles sont ouvertes à tous les agents. Qu’ils soient du personnel du soin, soignants vraiment : infirmiers, aides-soignants, médecins, nous avons des médecins aussi qui viennent assister à ces actions de formation – mais qu’ils soient aussi administratifs, donc notamment les secrétaires médicales, en sachant que dans les structures délocalisées notamment pour toutes les structures extrahospitalières, dites extrahospitalières, la première personne qu’a le patient ou sa famille quand il appelle, c’est la secrétaire médicale. Donc il est important qu’elle, elle puisse avoir aussi ces connaissances.
Les bénéfices de la formation
C’est tout simplement pour ceux qui ont pu bénéficier de cette action de formation, c’est aussi – donc bien sûr, je vous l’ai dit tout à l’heure, prendre en charge les patients – mais c’est tout simplement avoir une grille de lecture des commentaires, des articles, que nous fournissent les médias. Et c’est ce qu’ont dit les participants : « je lis différemment », ou « je comprends différemment les faits qu’on transmet à travers les médias ». Et ça je trouve que c’est un point très, très important.